Vers une « Révolution Latine »
- Luc Delmont
- 18 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 juil.

Pour une renaissance républicaine et populaire face à la mondialisation libérale déshumanisante
Manifeste introductif
Depuis plusieurs décennies, la France est entraînée dans une mutation profonde, souvent silencieuse mais brutale : américanisation des modes de vie, déracinement culturel, dissolution de la mémoire commune, soumission à un projet européen technocratique et libéral, imposé d’en haut, sans ancrage populaire.
Une « Révolution » Latine n’est pas un simple projet de promotion de notre culture.
C’est un projet de reprise de souveraineté démocratique. Reprise en main de notre histoire. De nos formes de vie. De nos territoires. De nos institutions. De notre langage. De notre droit à être nous-mêmes.
Elle s’oppose frontalement à une vision du monde où les différentes cultures sont priées de s’effacer et de s’adapter à un marché global, à une technocratie sans visage, à une idéologie qui dissout toute appartenance réelle et sens collectif.
La « Révolution » Latine c’est une insurrection tranquille des peuples latins face à l’ordre libéral post-national.
Elle s’inscrit dans une République vivante, populaire, enracinée, et dans la tradition girondine d’une démocratie ancrée dans les territoires, les langues, les communautés de vie.
Trois axes pour une reconquête démocratique et civilisationnelle
1. Retrouver une identité française forte, républicaine et latine
Contre le multiculturalisme imposé d’en haut par une Europe déconnectée de ses peuples, la France doit redevenir une nation de culture et civilisation partagée, fondée sur l’assimilation, la transmission, l’integration réelle et la continuité historique
L’assimilation latine : réaffirmation d’un modèle exigeant et inclusif, où chaque citoyen, quelle que soit son origine, s’inscrit dans la culture commune. C’est une rupture franche avec le communautarisme : la République ne reconnaît que des citoyens, pas de communautes, mais offre a tous une identité qui transcende les origines : une langue, une esthétique, un récit, des modes de vie, une histoire. Centralité de la langue française : langue de pensée, de nuance, de civilisation. Défendue comme telle et appuyée par le rayonnement des langues regionales.
2. Revaloriser l’art de vivre latin : beauté, convivialité, qualité
L’Europe libérale a sacrifié le beau au fonctionnel, le bon au rentable, le lent à l’urgent. Il est temps de replacer les formes de vie latines, ancrées dans l’amour du temps, du goût, du beau, du bon, et de les réinjecter au cœur du projet républicain.
Urbanisme et architecture humanistes : sortir de la médiocrité standardisée issues de dogmes « modernistes » aujourd’hui dépassés, reconstruire à taille humaine, de façon aimble, en appuyant un renouveau durable sur les savoirs issus les traditions classiques, locales ou vernaculaires.
Alimentation et terroirs : souveraineté alimentaire, fierté des produits locaux, éducation au goût et a l’alimentation saine
Vie sociale : valorisation du lien, du rituel quotidien, du respect du temps long (repas, familles, fêtes), contre la précarité sociale et mentale du modèle libéral.
3. une écologie véritable : Reconnecter la démocratie à la nature, au temps et aux territoires
La République ne doit pas être une abstraction juridique. Elle doit vivre dans les territoires, les paysages, les mémoires locales, les équilibres écologiques hérités. La démocratie girondine, enracinée, populaire, doit succéder à la gouvernance hors-sol de Bruxelles et des technocraties métropolitaines.
Écologie latine : agriculture paysanne, architecture bioclimatique locale, transmission des savoir-faire méditerranéens, gestion du paysage avec respect et beauté.
Décélération : retrouver le temps des choses vraies et des bonnes choses. Ce n’est pas la décroissance, mais une autre croissance qui favorise la qualité à la quantité. Il ne s’agir pas de ralentir par contrainte, mais par choix : dans l’éducation, l’économie, la consommation, pour renouer avec la qualité.
Décentralisation réelle : valoriser les pouvoirs locaux, les langues régionales, les mémoires vivantes. Rompre à la foos avec le jacobinisme vidé de son sens ET l'européisme abstrait et desincarné.
Une France souveraine dans un monde latin solidaire
La « Révolution » Latine s’inscrit dans un vaste arc de peuples latins confrontés aux mêmes défis :
Le Québec, défenseur d’une identité francophone en terre américaine.
L’Amérique latine, espace de résistances populaires face au néo-libéralisme globalisé.
L’Europe latine : France, Italie, Espagne, Portugal, Roumanie, Grèce — peuples culturels marginalisés dans le système bruxellois.
Ce projet est une alternative : ni repli national, ni dissolution post-nationale, mais un réseau de peuples frères liés par la langue, l’histoire, la forme, et la volonté de rester maîtres chez eux.
Conclusion
La « Révolution » Latine, ce n’est pas la nostalgie du passé. C’est une force tranquille, cohérente et puissante visant à la renaissance du présent et la possibilité d’un avenir enraciné, démocratique, humain.
C’est un appel à ceux qui croient encore :
que la démocratie ne se réduit pas à des procédures, mais à un peuple vivant ;
que la culture n’est pas un décor, mais une ossature de civilisation ;
que l’Europe peut être une fédération de peuples et non un empire de normes ;
que la France peut redevenir ce qu’elle est profondément : une nation latine, belle, vivante, fière, libre.



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