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La gauche moderne, contaminée par l’idéologie "woke" « décoloniale » s’attèle à détruire le « Melting Pot », pourtant idéal anti-raciste par excellence.

 

En 2023, il est toujours d’usage d’entendre dans la bouche des personnalités politiques, journalistes, intellectuels ou artistes se présentant comme « progressistes » la défense du modèle  multiculturaliste au nom de l’idéal du « melting Pot », notamment lorsqu’il s’agit de d’aborder les notions d’ouverture et de tolérance face à l’esprit de fermeture et de repli sur soi de « l’extrême droite ».

S’Il est vrai qu’au cours du 20ème siècle, la position officielle de l’extrême droite, et d’une partie non négligeable des conservateurs en général, était de penser le peuple français comme une notion essentiellement génétique. Cette idée était d’ailleurs largement répandue au-delà de la droite.
 

Depuis les années 70, et surtout dans les années 80, la montée du Front National s’est largement appuyée sur un rejet de l’immigration d’origine extra-Européenne, ce qui a pu être compris autant par les soutiens que par les opposants de ce parti, comme un réflexe raciste alimenté par la crainte de voir évoluer l’identité génétique du peuple français.

Il s’est alors installé dans les esprits, ainsi que dans les débats médiatiques et intellectuels, l’idée qu’il y avait d’un côté des français ouverts qui ne craignent pas l’assimilation dans le peuple français d’apports génétiques étrangers, et de l’autre, une population raciste qui rejettent tout idée de métissage.
 

Le concept de Melting Pot exprimait naturellement l’idée de mélange des races et des origines via l’assimilation dans un creuset national commun transcendant les origines individuelles, alimentant ainsi l’idée d’enrichissement de l’identité française par le métissage. La gauche de l’époque défendait alors un modèle universaliste, qui, appuyé sur la volonté de transmission de la culture française permettrait de faire entrer les personnes issues de l’immigration non européenne au cœur de l’identité française, c’était l’apologie de la « machine à fabriquer des nouveaux français ». Ainsi, l’idée de Melting Pot exprimait, et expriment encore pour une majorité de français, une idée profondément positive, profondément anti-raciste, puisqu’elle consistait à accepter dans l’identité la plus intime du pays, son peuple dans le sens génétique du terme, toute personne souhaitant embrasser cette nation et faire corps avec elle.

En 2023, il est affligeant de constater à quel point la « nouvelle gauche » (ou ce qu’il en reste) a opéré au fil des décennies un virage à 180 degrés sur ce sujet, dans un geste d’inversion orwelienne des valeurs, en rejetant le principe d’assimilation à droite, voire à l’extrême droite, tout en continuant à revendiquer le terme de Melting Pot pour de raisons d’image et de communication.
 

En effet, pour une grande majorité des français, dont beaucoup sont eux-mêmes au moins partiellement issus de l’immigration, le concept de melting pot continue à incarner à juste titre un idéal antiraciste. S’appuyer sur cette notion permet ainsi de se donner une bonne conscience, tout en vidant le concept de melting pot de son sens initial, voire en inversant totalement son sens.
 

Il est pourtant clair que le « Melting Pot » est simplement le terme Américain pour désigner le principe d’assimilation. Il s’agit, selon la définition qu’en donne le Petit Robert « Brassage et assimilation des divers éléments démographiques, lors du peuplement des États-Unis. »

Diaboliser le principe d’assimilation tout en revendiquant à son propre compte la défense de la belle idée du melting pot est une escroquerie intellectuelle.
 

En, effet, nombre de « progressistes » autoproclamés d’aujourd’hui n’hésitent pas à associer l’assimilation à une attitude néo-coloniale, voire, comme certains commentateurs de la gauche racialiste n’hésitent plus à la faire aujourd’hui, à le renvoyer à une notion qui serait d’extrême droite ! Dans l’espace public, il est devenu risqué pour sa réputation de défendre ouvertement le principe d’assimilation, au risque de se voir associé au mieux d’horrible colonialiste, aux pire à une dangereux fasciste « d’extrême droite ».
 

Pourtant, l’assimilation, c’est le Melting Pot, ou, plus exactement, le metling pot est le produit de l’assimilation. Comment considérer l’un comme fasciste, et l’autre comme une vertu d’antiracisme. Il y a ici ce qui pourrait sembler une contradiction profonde.
 

Pourtant, de contradiction, il n’y a pas. Il faut juste comprendre que la nouvelle gauche « woke » utilise le concept de melting pot comme un paravent, destiné à tromper les français sur le projet de société profondément racialiste (lorsque que ce n’est pas ouvertement raciste) aujourd’hui porté par ce qui est devenu une grande partie de la gauche.

Certains d’ailleurs, dans les milieux plus activistes, n’hésitent pas à rejeter le concept de Melting Pot pour celui de « Salad Bowl ». Ce changement de sémantique est en place depuis des décennies aux Etats-Unis, pour s’accorder avec la réalité d’une société marquée par une mentalité racialiste issue du colonialisme et de la ségrégation, pour qui le différentialisme sur base ethnique est revendiqué à droite comme à gauche.
 

En France, le concept de Melting Pot est encore bien présent, en particulier à gauche. La plupart des français votant à gauche continuent à avoir en tête l’idéal du Melting Pot, même si, dans le fait, en donnant leurs voix à des partis ayant rejeté l’assimilation et participent de fait à rendre l’idéal de Melting pot impossible (ou extrêmement difficile).

Pour ne pas perdre cette grosse partie de leur électorat attaché à l’idéal universaliste de l’assimilation, les partis de gauche ont plusieurs attitudes. Soit ils éludent le sujet, pour ne pas avoir à se prononcer, soit ils confondent volontairement assimilation et intégration, soit ils font la promotion de néologismes en vue d’espérer noyer le poisson. L’exemple le plus flagrant est celui de la posture prise par JL Mélenchon sur le sujet. Au fond de lui, JM Mélenchon a conservé cet attachement républicain au principe du Melting Pot, et donc à l’assimilation. Le problème est que son parti est aujourd’hui dominé par l’idéologie « woke » racialiste et communautariste. Mélenchon a décidé d’utiliser le concept de « créolisation », dont la signification floue permet de se démarquer à la fois de l’assimilation et du communautarisme, tout en revendiquant l’idéal du melting pot. En effet, le terme créolisation renvoyant de façon assez spontanée et imagée à l’idée positive du métissage. Il oublie cependant de dire que la créolisation, là où elle a existé dans l’histoire, était un pur produit de l’assimilation. La créolisation est le métissage génétique et culturel ayant eu lieu en Amérique latine (Amérique hispanophone mais aussi les Amériques francophones) lors de la colonisation… là encore, présenter la « créolisation » comme une alternative à l’assimilation est une escroquerie. Sans l’existence du creuset civilisationnel posé par l’Espagne, du Portugal ou de la France coloniales dans les colonies d’Amérique.

Ainsi, non seulement, la créolisation est le résultat d’un processus d’assimilation, mais c’est un processus d’assimilation à un creuset civilisationnel d’origine Européenne imposé sur un autre continent dans une démarche de colonisation. Cela, JL Mélenchon se garde bien de le mettre en avant, tant cela rentrerait en opposition frontale avec ses nouveaux amis « décoloniaux ».
 

Inversement, la droite, malgré le fait d’avoir été historiquement plus que frileuse avec l’idée d’assimilation, préférant durant une bonne partie de son histoire le droit du sang au droit du sol, se voit aujourd’hui la principale défenseuse de l’assimilation, et donc du melting pot qui en découle. Au regard de l’histoire, cela peut sembler hautement paradoxal, mais les plus ardents promoteurs de l’assimilation sont souvent les partis désignés aujourd’hui comme étant « l’extrême droite », partis dont un grand nombre de cadre sont souvent d’origine étrangère, voire extra-européenne, et sont eux même le produit direct de l’assimilation républicaine.
 

Cet état de fait ne va pas sans effets pervers. Souvent mu par des réflexes pavloviens à l’égard de ce qu’elle croit souvent à tort être « l’extrême droite », la gauche française, voyant le RN ou Reconquête défendre l’assimilation, en vient à son tour à rejeter ce concept, pourtant issu d’une pensée universaliste de gauche.
 

Bien que la plupart des gens se classant politiquement à gauche restent souvent attachés à l’assimilation, au melting pot, au métissage, beaucoup se sentent gênés de se retrouver à être d’accord avec ceux que leur camp désigne comme étant des dangereux « fascistes ».   Deux attitudes émergent face à cet état de fait : soit rester fidèle à l’idéal de gauche assimilationniste et universaliste, et se détacher de ce qu’est devenue une bonne partie de la gauche actuelle contaminée par le multiculturalisme « woke », soit souhaiter absolument conserver pour soi le label « de gauche », et modifier ses propres convictions pour adopter à leur place une vision communautarisée, voire racialiste de la société. Cette approche « multiculturelle », qui tend à essentialiser les individus sur la base de leurs origines, est pourtant très proche de ce qui était historiquement reproché à la véritable extrême droite au 20ème siècle.
 

Aujourd’hui, cette véritable extrême droite, qui porte en elle une vision raciale de l’identité et une forte tendance à l’antisémitisme existe toujours de façon cependant marginale. Cette extrême droite est aujourd’hui rejointe par la gauche « woke »/décoloniale qui partagent une même conception racialiste de l’identité, et qui connait aussi les mêmes tendances à l’antisémitisme. Bien qu’elle aime se présenter elle-même sous les traits du « progrès » et de la vertu morale, semble présenter de plus en plus des tentations totalitaires inquiétantes. Dans les deux cas, l’extrême droite historique et la nouvelle « gauche » portent en elle la promotion d’un type de société hautement racialisée, marquée par l’impossibilité de partager une identité nationale commune dépassant les héritages génétiques individuels de chacun.
 

Face à cette double offensive, face au risque de partition raciale et d’affrontements ethniques que les idéologies extrêmes préparent, nous sommes convaincus qu’il existe une attitude alternative à tenir, c’est celle d’un soutien sans faille à nos idéaux d’assimilation et à la défense de notre identité nationale commune si particulière qui transcende nos différentes origines. Seule la fidélité à notre modèle français, qui fait notre fierté et notre particularisme, permet l’existence du « melting pot » et du « vivre ensemble », notions historiquement promues par la gauche et pourtant fortement mises à mal par la toxicité de l’idéologie racialiste, autrefois portée par l’extrême droite la plus abjecte, et aujourd’hui faisant la fierté de la « nouvelle gauche » incarnée par la FI, EEVL, une grande parti du PS et même jusque dans les rangs du gouvernement « centriste », ou les positions d’un certain ministre de l’éducation nationale visent à normaliser les approches racialiste à l’école…  Il est temps de réagir face à ces dangereuses dérives.

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