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La "diversité": un mythe idéologique au service de l'uniformisation

  • Luc Delmont
  • 13 oct.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 oct.

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Sous couvert d’ouverture et de tolérance, la “diversité” s’est imposée comme une religion morale et marketing. Mais derrière le vernis du pluralisme se cache une réalité paradoxale: celle d’un monde de plus en plus homogène ou les identités locales s'effacent dans une culture "diversitaire" mondialisée sur le modèle Anglo-saxon.


Face à cette illusion, le projet de la latinité – porté par France Europe Latine – propose une autre voie : celle d’une diversité réelle, une diversité des territoires, enracinée et civilisée.



Un mot magique devenu intouchable


“Diversité” : le mot est partout. Dans les entreprises, les universités, les médias, les ministères. Il s’impose comme une évidence morale, une vertu indiscutable. Mais que recouvre-t-il vraiment ? Mais surtout, de quelle diversité parle-t-on ?


Le flou du concept fait sa force. C’est un mot consensuel et indéfini, qui sert à tout et à rien, un slogan magique qu’on applaudit sans réfléchir. il y aurait une infinité de "diversités" possibles, qui ne s'équivalent pas toutes : la diversité raciale ce n'est pas le même chose que la diversité culturelle, ce qui est aussi distinct de la diversité religieuse, juridique ou idéologique. Tout amalgamer dans un mot-totem unique est un non-sens absolu.


D'ailleurs, la "diversité" contemporaine qui s'impose dans l'espace public, prétendant incarner toutes ces diversités n’a rien d’universel : elle est sélective, idéologique et profondément instrumentalisée.



Une diversité à géométrie variable


Car soyons honnêtes : ceux qui défendent généralement la “diversité” n’en acceptent souvent qu’une forme bien particulière. Ils la réclament pour les apparences – couleur de peau, genre, orientation sexuelle – mais la refusent dès qu’il s’agit de diversité d’opinions. On célèbre la pluralité des visages, mais on redoute la pluralité des pensées, et surtout l'expression de pensées critiques.


Soutenir Israël plutôt que la Palestine ? Réactionnaire. Affirmer aimer sa culture ou se dire simplement conservateur ? Catalogué d’extrême droite. Défendre la laïcité ou l’assimilation républicaine ? Accusé d’exclusion.


Ainsi, la diversité est devenue un dogme sélectif : elle tolère tout sauf la dissidence. Un pluralisme de surface où chacun peut être différent à condition de penser pareil.



Le "multiculturalisme" de façade, l’uniformité en profondeur


Ce paradoxe s’inscrit dans un mouvement mondial : l’uniformisation planétaire sous le masque du multiculturalisme. Jamais les grandes puissances économiques et culturelles – en premier lieu les États-Unis – n’ont autant parlé de diversité… tout en imposant partout leur modèle.


Les centres-villes de Paris, Londres, Dubaï ou Buenos Aires se ressemblent jusqu’à l’ennui. Les publicités “inclusives” affichent les mêmes visages et les mêmes slogans creux. Les séries Netflix répètent la même morale universelle, les mêmes archétypes. Les langues locales disparaissent au profit d’un anglais globalisé, tandis que les marques mondiales imposent les mêmes codes.


Sous prétexte de diversité, c’est la standardisation culturelle qui triomphe. Le modèle anglo-saxon – libéral, individualiste, consumériste et moraliste – s’étend comme une norme universelle. Ce que l’on appelait jadis mondialisation s’appelle désormais inclusion.



La “diversité” comme arme idéologique


Derrière le vernis de tolérance, le mot “diversité” est devenu une arme sémantique. Il permet de culpabiliser, de disqualifier, d’imposer une vision du monde unique.


Celui qui défend une culture nationale est “identitaire”. Celui qui s’inquiète du communautarisme est “islamophobe”. Celui qui croit à l’assimilation est “fermé à l’autre”.


Le mot ne décrit plus : il prescrit. C’est une injonction morale – sois divers, ou tais-toi. La diversité devient un code d’adhésion à une idéologie, non une réalité vivante.



Une illusion de pluralisme global


La “diversité” est aussi devenue un produit de consommation. Les marques l’ont compris : la diversité “vend”. Mais derrière la façade du pluralisme, c’est toujours le même univers visuel et idéologique qu’on retrouve.


Des campagnes publicitaires calibrées à New York ou Londres se déclinent à Paris, Séoul ou Berlin. Des séries télé reproduisent la même morale standardisée. Les réseaux sociaux imposent les mêmes récits, les mêmes causes, les mêmes émotions collectives instrumentalisées.


Sous couvert de diversité, nous vivons dans un monde de clones culturels. La différence n’est plus vécue, elle est mise en scène – puis absorbée.



La latinité : une réponse enracinée à l’uniformisation


Face à cette escroquerie sémantique, il est urgent de retrouver le sens d’une diversité véritable — celle qui naît des civilisations, telles qu'elles se sont sédimentées dans la diversité des territoires, des régions, des nations, des langues, des mémoires et des sensibilités collectives. Et c’est précisément ce que propose le projet de la latinité, porté par France Europe Latine.


La latinité n’est pas une nostalgie. C’est une philosophie du dialogue et de la nuance, héritée de Rome, prolongée par la Méditerranée, ancrée dans la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Amérique latine. Elle incarne une diversité de cultures territorialisées, qui se comprennent sans se confondre, qui s’enrichissent sans s’abolir.


Là où le modèle anglo-saxon impose une diversité ultra-individualiste, abstraite et marchande, la latinité propose une diversité collective incarnée, fondée sur la terre, la mémoire, la beauté, le langage, la convivialité et la mesure.



Une diversité réelle contre la “diversité” artificielle imposée


Le mot “diversité” est devenu une escroquerie conceptuelle. Il promet la pluralité, mais engendre la conformité. Il prétend défendre les différences, mais masque une uniformisation planétaire.


Face à cette imposture, il est temps de redonner sens à la diversité véritable — celle des civilisations, des langues, des sensibilités humaines. Et c’est à cette mission que répond la latinité, comme projet politique, culturel et spirituel.


Elle seule peut réconcilier ouverture et enracinementmodernité et continuitépluralité et cohérence. La latinité, c’est la diversité authentique — celle qui unit sans confondre, et distingue sans diviser.



 

 
 
 

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