top of page

La Bretagne, une terre plus latine qu’on ne le croit

  • Luc Delmont
  • 5 sept.
  • 10 min de lecture

ree


Sujet très sensible, mais nécessaire.


Beaucoup de Bretons, et d’amoureux de la Bretagne, tiennent pour acquis que cette région est intrinsèquement « celtique ». Tout ce que l'on aime et associe à l'identité de cette région est labellisé sous ce qualificatif : Festivals, drapeaux, cornemuses, menhirs et druides nourrissent l’image d’une identité celtique, présentée comme une continuité culturelle multimillénaire qui s'opposerait fondamentalement à la culture romane de la France.


Loin de vouloir fâcher nos amis Bretons (ayant moi-même un attachement familial à cette belle région), il s'agit tout de même de rappeler que l’histoire réelle est bien plus nuancée : la Bretagne a été plus longtemps latine que celtique, et l’idée d’une Bretagne "celte" de toute éternité relève largement d’une construction culturelle moderne.


Remettons donc les pendules à l’heure...

 


Avant les Celtes : la grande culture mégalithique


Bien avant l’arrivée des Celtes, comme le reste de l'Europe, l’Armorique est occupée par les communautés du Néolithique (dès -6000 av. J.-C.). Ces populations descendent de groupes venus du bassin méditerranéen, qui ont diffusé l’agriculture et l’élevage en Europe. Elles ne parlaient pas de langue indo-européenne et n’avaient encore rien de « celtique », ni culturellement, ni linguistiquement, ni ethniquement.


l'expansion des peuples d'agriculteurs du croissant fertile vers l'Europe au Néolithique. Cette expansion s'est faite selon deux voies, l'une Danubienne, l'autre par la Méditerranée. Ces deux voies se rencontrent et fusionnent dans l'espace du nord de la France actuelle il y a 5000 ans
l'expansion des peuples d'agriculteurs du croissant fertile vers l'Europe au Néolithique. Cette expansion s'est faite selon deux voies, l'une Danubienne, l'autre par la Méditerranée. Ces deux voies se rencontrent et fusionnent dans l'espace du nord de la France actuelle il y a 5000 ans

Elles ont cependant développé une vaste culture mégalithique, qui s’est propagée le long des côtes atlantiques et méditerranéennes : on retrouve dolmens et menhirs au Portugal, en Espagne, en Sardaigne, dans le sud de la France, et jusqu’aux îles Britanniques. L’Armorique en devient l’un des foyers les plus spectaculaires et les plus célèbres, avec les alignements de Carnac.


ree

Ces bâtisseurs de mégalithes sont les lointains ancêtres des Bretons, mais ils ne sont pas des Celtes. Les Celtes, peuples indo-européens venus d’Europe centrale, n’arriveront en Armorique que plusieurs millénaires plus tard.

 


L’arrivée des Celtes (Ve siècle av. J.-C.)


Bien plus tard, au 1er millénaire av. J.-C., des tribus celtiques en provenance de l’Espace Danubien s’installent progressivement vers l'ouest. D'abord par le nord-est de la France actuelle vers le 8ème siècle avec J.C, elles finissent par arriver en Armorique vers Ve siècle av. J.-C. Parmi celles-ci : les Vénètes (Morbihan), les Osismes (Finistère), les Coriosolites (Côtes-d’Armor), les Riedones (Ille-et-Vilaine).



Expansion de la culture celtique depuis l'Europe centrale
Expansion de la culture celtique depuis l'Europe centrale

Leurs apports sont notables, apportant avec elles le travail du fer, avec de nouvelles techniques agricoles et artisanales, mais aussi des structures tribales organisées autour d’aristocraties guerrières. A cette époque, la Bretagne présente une forte insertion dans les réseaux commerciaux reliant la Gaule, la Grande-Bretagne et la Méditerranée (les Vénètes étaient de redoutables navigateurs). Du point de vue religieux, les celtes ont apporté, comme ailleurs en Gaule, un panthéon religieux commun, avec sanctuaires, sacrifices et un rôle important des druides.


ree

Ces populations parlaient des langues gauloises, une branche des langues celtiques continentales, d’origine Danubienne. Ces langues sont aujourd’hui perdues, mais on en retrouve des traces dans l’onomastique et l’épigraphie.


Ces langues gauloises étaient très différentes des langues brittoniques actuelles, qui ont des ancêtres communs, mais qui ne dérivent pas directement de la langue de la langue des Celtes de l'antiquité. Le breton moderne ne descend donc pas du « gaulois » local, mais bien de ces langues brittoniques qui ce sont séparées des langues proto-Celtiques continentales près de mille ans avant l'émergence de la civilisation Celtique à proprement parler. En Bretagne, ces langues ont été importées des iles Britanniques à la fin de l'empire Romain, après une longue période de Romanisation, qui a eu lieu en Bretagne comme ailleurs en Gaule.

 


Une Bretagne romaine pendant cinq siècles


En -56 av. J.-C., Jules César bat les Vénètes et intègre l’Armorique à la Gaule romaine. Commence alors une longue période ou l’Armorique est un territoire de l’empire Romain, faisant partie de la province de la Gaule Lyonnaise pendant une durée de près de cinq siècles.

 

Les villes et structures urbaines


En Bretagne, comme ailleurs en Gaule Romaine, les Romains créent ou développent une série de petites cités, comme Condate (Rennes), capitale des Riedones, Coriosopitum (Corseul, près de Dinan), capitale des Coriosolites, avec un grand sanctuaire dédié à Mars, Vorgium (Carhaix), capitale des Osismes, Darioritum (Vannes), capitale des Vénètes, Namnètes (Nantes), capitale de la civitas des Namnètes.


Ces villes possédaient forums, thermes, temples, amphithéâtres : des équipements typiquement romains, dont plusieurs vestiges subsistent.


Dans la Ville de Corseul, dans les Côtes d'Armor, se dresse un site important de Vestiges Gallo-Romain, comme en peut en trouver ailleurs en Gaule. Contrairement à l'idée largement répandue, la Bretagne n'est pas restée à l'écart de la Romanisation qui a profondément affecté la Gaule.
Dans la Ville de Corseul, dans les Côtes d'Armor, se dresse un site important de Vestiges Gallo-Romain, comme en peut en trouver ailleurs en Gaule. Contrairement à l'idée largement répandue, la Bretagne n'est pas restée à l'écart de la Romanisation qui a profondément affecté la Gaule.

Le réseau viaire de la Bretagne Romaine, reliait des cités qui n'étaient pas fondamentalement différentes des autres parties de la Gaule Romaine
Le réseau viaire de la Bretagne Romaine, reliait des cités qui n'étaient pas fondamentalement différentes des autres parties de la Gaule Romaine

Un réseau de voies pavées reliait ces cités entre elles et aux grandes routes de Gaule. L’Armorique échangeait vin, huile et céramiques méditerranéennes contre sel, produits agricoles et surtout étain, stratégique pour la métallurgie.

 

Vestiges de la toiture Romaine de la Ville Bosseno, à Carnac
Vestiges de la toiture Romaine de la Ville Bosseno, à Carnac

Langue et culture


Le latin s’impose peu à peu comme langue d’administration, de commerce et de culture, tandis que le gaulois décline progressivement, jusqu’à disparaître. De ce latin populaire naît, plus tard, le gallo, langue romane de Haute-Bretagne.


La romanisation transforme aussi les pratiques religieuses (fusion entre dieux gaulois et divinités romaines), l’habitat (villas gallo-romaines), l’artisanat et l’art (mosaïques, inscriptions).


Cette romanisation explique pourquoi, au Ve siècle, quand arrivent les Bretons insulaires, l’Est de la Bretagne reste profondément latinisé, au même titre que le reste de la Gaule Romaine.

 


Le retour de la dimension " celtique " : une affaire de langue plus que de culture


A la différence du reste de la Gaule, au Ve-VIe siècle apr. J.-C., après la chute de Rome, des migrants venus de Grande-Bretagne (Cornouailles, pays de Galles, Devon) fuient les invasions anglo-saxonnes. Ils s’installent dans l’ouest de l’Armorique et apportent leur langue brittonique, dont dérivera le breton.


Cette « receltisation » ne touche que l’Ouest de la péninsule (Cornouaille, Léon, Trégor). C’est la Basse-Bretagne, où le breton devient dominant.


En revanche, l’Est (Rennes, Nantes, Vitré, Redon) reste de langue romane, et continue de parler une langue issue du latin populaire gallo-Romain : le « gallo ». Ce territoire, dit Haute-Bretagne, est donc aussi latin que le reste de la France. Comme ailleurs, dans le Val-de-Loire, en Auvergne ou en Provence, l’identité « celtique » ne correspond qu’à une période finalement assez courte, de quelques siècles entre le 5ème siècle avant notre ère jusqu’à la conquête Romaine et la romanisation. Aujourd’hui, ces territoires de la haute Bretagne vivent depuis plus de 2 000 ans dans une culture Romane. A l’inverse, les régions de la basse Bretagne ont adopté la langue brittonique apportée par les vagues de migrants s’est maintenue jusqu’à maintenant (bien que de façon très minoritaire aujourd’hui).


La division linguistique entre breton et gallo perdure jusqu’à nos jours et montre que la Bretagne n’a jamais été un bloc culturel uniformément « Celtique »


L'histoire de la Bretagne est longue et complexe. La réduire à une identité "celtique" c'est ignorer de pans entiers et fondateurs de l'identité Bretonne. Cette frise résume les 7 derniers millénaires de l'histoire bretonne (histoire "culturelle" en haut (en bleu clair la dimension Celte à proprement parler, en bleu foncé la dimension "celtique insulaire / Brittonique", en Orange et jaune la dimension "latine" (Gallo-romaine, puis Gallo, puis "Française" en jaune. Contrairement au récit courant, la culture "celtique" attribuée à la Bretagne n'est apparu qu'il y a 2500 ans. Dans les trois derniers millénaires, la Bretagne a connu autant, voire plus de "romanité" que de "celtitude"
L'histoire de la Bretagne est longue et complexe. La réduire à une identité "celtique" c'est ignorer de pans entiers et fondateurs de l'identité Bretonne. Cette frise résume les 7 derniers millénaires de l'histoire bretonne (histoire "culturelle" en haut (en bleu clair la dimension Celte à proprement parler, en bleu foncé la dimension "celtique insulaire / Brittonique", en Orange et jaune la dimension "latine" (Gallo-romaine, puis Gallo, puis "Française" en jaune. Contrairement au récit courant, la culture "celtique" attribuée à la Bretagne n'est apparu qu'il y a 2500 ans. Dans les trois derniers millénaires, la Bretagne a connu autant, voire plus de "romanité" que de "celtitude"

N'inversons pas l’histoire. Contrairement à certaines idées reçues, le Breton n’est donc pas la « langue autochtone » des ancêtres, résistant face à la latinité de l’état français, mais une langue venant d’ailleurs, importée dans une terre qui était de culture Romane depuis des siècles. La langue Gallo est une langue d’oïl, comme le français, elle était présente en Bretagne bien avant que celle-ci soit rattachée à la France, et plonge ses racines dans l’Armorique Romaine « pré-Brittonique ».


A ce rappel historique, certains diront, « oui, mais la Bretagne était Celte avant d’être Romanisée, donc l’identité profonde de la Bretagne est bien celtique ».


Ce « retour du celtique » est en réalité linguistique. Ces Bretons insulaires ne ressuscitent pas le monde gaulois : même en Grande bretagne, ils sont christianisés et vivent déjà au 5ème siècle dans un univers imprégné par des siècles passés dans l’empire Romain. La culture Brittonique importée des iles Britanniques n’a grand-chose à voir avec la culture Gauloise préromaine, avec les druides ou les bardes de la civilisation celtique de l’antiquité. Même d’un point de vue purement linguistique, il n’y a pas de « retour aux sources », les langues Brittoniques étant largement distinctes des langues Gauloises.


Le gaulois et les langues brittoniques (gallois, cornique, breton) appartiennent tous deux au rameau celtique de la famille indo-européenne, mais leur séparation est très ancienne. Elle remonte probablement à la fin de l’âge du bronze ou au début de l’âge du fer (vers le IIᵉ millénaire – début du Ier millénaire av. J.-C.), lorsque le celtique s’est divisé en un groupe continental (dont le gaulois) et un groupe insulaire (dont le brittonique et le gaélique).


Sur le plan linguistique, ils présentent donc certaines ressemblances héritées d’un tronc celtique commun : vocabulaire de base, structure indo-européenne, certains traits phonétiques. Mais, les langues brittoniques ont évolué différemment à partir d'une langue commune plus ancienne que la civilisation Celtique à proprement parler (proto-celtique), au point de former deux branches assez nettement distinctes, avec un degré de parenté comparable à celui qui existe aujourd’hui entre le latin et le grec ancien.

 


La musique dite « celtique » : un héritage réinventé


Un autre pilier du mythe celte est la musique dite « celtique ». Bombardes, binious et cornemuses sont souvent présentés comme un héritage direct de la tradition celtique antique, de la « culture des bardes ».


La réalité est plus subtile : Ces musiques relèvent surtout d’un "revival" du XIXᵉ siècle, nourri par le romantisme et le régionalisme Ecossais, Galois et Irlandais, en réaction à l’époque de l’industrialisation et sont homogénéisation culturelle sur le modèle Anglais.


En Bretagne, elles s’inspirent des musiques paysannes bretonnes (danses, chants traditionnels), mais aussi en y intégrant aussi des influences musicales importées des iles Britanniques (au 19ème ou 20ème siècle), qui n’existaient pas dans la musique traditionnelle Bretonne.


Tout en étant à la base différentes entres elles (la musique traditionnelle irlandaise ce n’est pas la même chose que la musique traditionnelle Gaëlique ou Bretonne), ces musiques font parties de la grande famille des musiques traditionnelles européennes et méditerranéennes et ne présente aucune caractéristique particulière que l’on pourrait faire remonter à une origine celtique identifiée.


Malgré cela, il y a eu dès le 19 ème siècle une volonté d’accoler le qualificatif de « celtique » à ce mouvement de renaissance des musiques traditionnelles de Grande Bretagne. Certaines caractéristiques ont été portées comme des emblèmes de l’identité « celtique », comme par exemple la cornemuse. Loin d’être un instrument spécifiquement celte, elle est attestée dès l’Antiquité chez les Grecs et les Romains et commune dans de nombreuses cultures Européennes et méditerranéennes.


En réalité, loin d’être un instrument spécifiquement « celtique », la cornemuse est un instrument très ancien, composé d’un sac en peau qui permet d’alimenter en air des tuyaux sonores de façon continue. Ses origines remontent probablement à l’Orient ancien et au monde gréco-romain, où l’on connaît déjà des instruments similaires comme le tibia utricularis. Au Moyen Âge, elle se diffuse largement en Europe, devenant un instrument populaire des fêtes et des danses, souvent représenté dans les manuscrits et sculptures. Avec le temps, elle se diversifie en de nombreuses variantes régionales : la grande cornemuse écossaise, emblème militaire et identitaire, l’uilleann pipe irlandaise, la musette française, la gaita espagnole ou encore les gaidas et dudas d’Europe de l’Est. Si certaines traditions ont disparu à l’époque moderne, la cornemuse a connu un renouveau au XXᵉ siècle et reste aujourd’hui à la fois un symbole culturel fort et un instrument encore vivant, présent autant dans les musiques traditionnelles que dans des créations contemporaines.


Elle s’est diffusée dans tout le bassin méditerranéen et en Europe : Italie, Espagne, Balkans, Maghreb. Sa présence en Bretagne relève donc de circulations beaucoup plus larges totalement indépendant de l'identité celtique.


Ainsi, la musique « celtique » actuelle est une construction culturelle récente. Elle n’en est pas moins vibrante et fédératrice, mais elle ne doit pas être confondue avec un vestige direct de la des Celtes. La musique dite « celtique » d’aujourd’hui tient plus de l’héritage Gréco-romain, comme l'essentiel de la musique populaire Européenne, qu’à la civilisation Celtique antique.

 


Une invention romantique et identitaire


Au XIXᵉ siècle, le romantisme européen réinvente un « âge d’or celtique ». L’épopée d’Ossian en Écosse, les druides, les bardes inspirent écrivains et militants bretons. Le « celtisme » devient un outil identitaire et politique, parfois en opposition à la centralisation française.

 

La Bretagne est souvent perçue aujourd’hui comme un espace « celtique », image construite à l’époque romantique et nourrie par un besoin moderne de distinction identitaire.


Or, si l’héritage brittonique venu d’outre-Manche au haut Moyen Âge y a laissé une empreinte réelle, il ne doit pas occulter la profondeur d’un passé préalablement façonné par la romanisation et, plus en amont, par les civilisations celtiques, et très en amont par l’héritage des agriculteurs méditerranéen du néolithique.


La Bretagne n’est donc pas la survivance d’un monde celte figé, mais un territoire qui a su intégrer et transformer des apports culturels divers en une identité régionale originale et durable. C’est dans cette capacité d’appropriation et de synthèse, plus que dans une étiquette celtique simplificatrice, que réside la richesse véritable de la culture bretonne.



Et si la véritable identité de la Bretagne était géographique ?


On l’a vu : la Bretagne n’a pas été de tout temps « Celte ». Elle a été mégalithique, gauloise, romaine, médiévale, française… et sa culture contemporaine est bien plus latine qu’on ne le croit. Quant à la civilisation celtique originelle, toute passionnante qu’elle fut, elle n’existe plus depuis plus de 2000. Cela ne veut pas dire que la culture riche et l'identité affirmée que l'on aime en Bretagne aujourd'hui n'existe pas, c'est qu'elle doit plus à une localisation géographique particulière, la plaçant parmi les "finistères" de l'Europe, faisant face à l'Atlantique.


Les Celtes historiques n’étaient pas des peuples de l’océan. Leur foyer est à chercher autour du Danube, en Europe centrale, dans les Alpes et sur les terres continentales. Ils vivaient au cœur du continent, le long des fleuves, dans les Vallées montagneuses, loin des embruns et des marées.


En un sens, les Celtes incarnaient presque l’opposé de ce que la Bretagne se vit aujourd’hui : une fière terre de bout du monde, dressée face à l’Atlantique.


La vraie continuité identitaire de la Bretagne n’est pas celtique : elle est atlantique, et ce depuis toujours : Ce sont les mégalithes, nés d’un vaste réseau côtier qui reliait Portugal, Galice, Armorique et îles britanniques. Ce sont les Vénètes, marins gaulois dont la flotte impressionna Jules César. Ce sont les migrations, les échanges et les liens noués par-delà la Manche et jusqu’en Ibérie. C’est la vie rythmée par les marées, les tempêtes, les ports, les pêches et les grandes navigations.


Être breton aujourd’hui, ce n’est pas revendiquer une « essence celte » disparue, mais assumer une identité ouverte sur l'océan atlantique. Une identité qui unit la Bretagne à d’autres « terres du couchant » : l’Irlande, le pays de Galles, la Galice, les Asturies, la Cantabrie… autant de régions qui, avec ou sans


lien direct avec les anciens Celtes, partagent ce destin façonné par l’océan.


Ainsi, la Bretagne reste bien une terre singulière. Non pas parce qu’elle serait l’héritière directe d’un monde celtique disparu, mais parce qu’elle est, depuis toujours, un finistère atlantique : rude et doux à la fois, sauvage et hospitalier, fermement ancré en Europe et toujours tourné vers le large.


 
 
 

Commentaires


  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn

© 2021 par France latine - Europe latine. Créé avec Wix.com

bottom of page