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Un modèle inclusif pour rompre avec le cercle vicieux de l'assignation à résidence identitaire

  • Luc Delmont
  • 16 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 juil.

Dans les cités françaises, le sentiment de relégation identitaire ne cesse de grandir. Coincés entre rejet et enfermement communautaire, beaucoup de jeunes issus de l’immigration maghrébine peinent à se sentir pleinement français.


Et si le problème venait d’une mauvaise définition de ce qu’être français signifie ?


Et si, au lieu de s’accrocher au mythe poussiéreux des “Gaulois”, nous assumions enfin la vérité profonde de notre identité : celle d’un peuple latin, méditerranéen, accueillant et assimilateur ?


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Le piège identitaire : rejet d’un côté, repli de l’autre


Les cités françaises sont aujourd’hui le théâtre d’un double enfermement. D’un côté, un rejet venu de la société dominante, souvent nourri par des préjugés, des discriminations systémiques, et un récit national excluant. De l’autre, une réaction de repli identitaire, souvent encouragée par des idéologies déconstructivistes, décoloniales, "intersectionnelles" ou “woke”, qui renforcent l'enfermement des jeunes dans une logique victimaire et communautaire.


Résultat : un cercle vicieux. Plus ils sont exclus, plus ils se replient. Et plus ils se replient, plus la société les perçoit comme inassimilables.


Comment sortir du cercle vicieux infernal ?
Comment sortir du cercle vicieux infernal ?

Une des origines du problème pourrait-elle être la définition implicite de l’identité française ?





“Nos ancêtres les Gaulois” : une fiction devenue poison


Pendant des décennies, l’école républicaine a martelé : “Nos ancêtres les Gaulois. ”Mais derrière cette formule apparemment universaliste et sympathique se cache une vision ethno-raciale implicite : être français, ce serait appartenir à une lignée "celte", supposément enracinée sur ce sol depuis toujours (ce que les Gaulois n'étaient pas par ailleurs, mais c'est une autre histoire).


Or, cette vision exclut de fait tous ceux dont l’histoire familiale vient d’ailleurs. Les enfants d’immigrés — arabes, berbères, noirs, asiatiques — peuvent apprendre la langue, aimer le pays, respecter ses lois… mais, avec cet approche ethnique, ils auront toujours le sentiment d’être des Français “en option”, jamais de plein droit.


Dans les faits, même les "français de souche" ne sont pas nécessairement descendants des Gaulois, mais aussi descendants des peuples qui étaient là avant eux (Ibères, Vascons, Ligures, Grecs), et ceux qui sont arrivés après (Romains, Francs, Wisigoths, Burgondes, Huns, etc.). Laisser supposer qu'un français de souche serait par essence un "Celte Gaulois" est non seulement un idée problématique, mais surtout historiquement fausse.



Et si la France redevenait ce qu’elle est : une nation latine et méditerranéenne ?


Il est temps de changer de mythe fondateur.Car historiquement, culturellement, profondément, la France n’est pas d’abord gauloise.Elle est latine. Elle est méditerranéenne.


Notre langue vient du latin.Nos lois, de Rome.Notre art de vivre, de la Méditerranée.Notre cuisine, nos structures familiales, notre rapport à la parole, à l’espace public : tout cela nous rapproche de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal, du Maghreb, bien plus que de la Scandinavie ou de la Germanie.


La civilisation française est une branche de la civilisation méditerranéenne. C’est cela, la vérité refoulée de notre identité.



L’assimilation est possible — mais à condition que la France assume d'être un creuset culturel, et non une "race"


Assimiler, ce n’est pas effacer. C’est adopter une culture commune, tout en l'enrichissant la nation par ses apports.


Et cette assimilation fonctionne, à condition qu’elle repose :


  • Sur un récit clair : qu’est-ce que “être français” signifie ? langue, culture, histoire…

  • Sur une exigence partagée : langue, laïcité, égalité, civilité.

  • Et surtout, sur une identité d’accueil inclusive : non raciale, non héréditaire, mais civilisationnelle.


La latinité est cette passerelle.


Elle permet à un enfant d’origine maghrébine de se sentir immédiatement chez lui dans la civilisation française latine, car il peut y retrouve ses propres racines — linguistiques, familiales, esthétiques, philosophiques.



Conditions nécessaire à la relance de l'assimilation :


  1. Réaffirmer le principe républicain de l’assimilation


    • Retrouver un modèle qui parle à la fois la "France de gauche" et la "France de droite". Ce modèle existe, c'est notre principe d'assimilation-métissage à la Française.

    • Permettre un accès à une culture forte, fière et riche de milliers d'années d'histoire, sans nécessiter de renier les origines génétiques de chacun.

    • Conditionner l’appartenance à l'appropriation à ce qui fait la France : à la langue, aux mœurs, aux principes républicains, et non pas à une supposée "ethnie" dans le sens génétique du terme.

    • Faire aimer la France par sa culture, sa beauté, son rayonnement.


  2. Faire évoluer le récit national


    • Sortir de la fiction ethnique “gauloise” qui interdit toute assimilation réelle

    • Rappeler que la France est avant tout l'héritière des civilisations méditerranéennes, notamment Rome et la Grèce.

    • Valoriser notre histoire et notre culture commune avec le reste du bassin méditerranéen.





Conclusion : la France doit redevenir une civilisation


La crise actuelle n’est pas celle de l’immigration. C’est celle d’une nation qui a perdu confiance en sa propre capacité à assimiler.


Mais l’histoire nous montre que la France a toujours été un carrefour : de peuples, de langues, de cultures. Ce n’est pas un peuple de sang, mais un peuple de civilisation. Et cette civilisation, c’est la latinité.


Il ne tient qu’à nous de redonner aux jeunes Français issus de l’immigration un récit qui les accueille, les élève, et les invite à devenir pleinement français — sans devoir devenir “gaulois”, mais en assumant avec fierté d’être les enfants d’une Nation méditerranéenne.


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